Un site internet consomme de l’électricité pour son stockage et son fonctionnement, donc il pollue. Pourquoi parler d’éco-conception ? Quelles actions pour améliorer l’impact écologiques des sites ?
Le poids des sites
Rappelons-nous qu’au début d’internet, les connexions étaient limitées. La problématique du poids des sites internet était au cœur des préoccupations et il n’était pas rare qu’une page mette quelques minutes à se charger complètement sur une connexion bas débit via modem.
Le rôle des concepteurs de sites était alors d’optimiser au mieux tout ce qui compose un site (en premier lieu les images et visuels) pour que celui-ci s’affiche le plus rapidement possible en tenant compte des limitations techniques de l’époque.
Pourquoi parle-t-on d’éco-conception des sites Internet ?
La fuite en avant…
Ces considérations d’optimisation sont peu à peu passées au second plan, remplacées par les concepts d’expérience utilisateur et d’ergonomie : un site plus beau, plus ergonomique, plus agréable.
La technique a considérablement évolué : serveurs puissants, connexion par fibre optique, 4G puis 5G. Un site web dispose de centaines d’images, de vidéos, de textes. La rapidité d’affichage des pages n’est plus une préoccupation centrale lors de la création d’un site internet. En 2018, le poids d’une page en moyenne est estimé à 2,5 Mo (contre quelques dizaines (voire centaines) de Ko pour une page dans les années 90). Des sites peuvent occuper plusieurs centaines de Go de données sur un serveur. Sachant que le nombre de sites internet dans le monde est estimé à 1,7 milliard !
« Si Internet était un pays, il serait le 3e plus gros consommateur d’électricité au monde »
Ces sites sont stockés sur des serveurs dans des structures faisant plusieurs hectares et consommant beaucoup d’électricité. « Si Internet était un pays, il serait le 3e plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1 500 TWH par an, derrière la Chine et les États-Unis. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans ! » selon un chercheur suédois, Anders Andrae.
Quel impact pour l’écologie dans tout ça ?
Depuis quelques années, l’écologie est au cœur du débat public et des préoccupations ! Internet, étant donné l’énergie dont il a besoin pour fonctionner, est pointé du doigt pour son impact environnemental considérable.
Internet consomme, donc internet pollue.
Un site internet consomme de l’électricité pour son stockage et son fonctionnement, donc il pollue.
Il est à nouveau question, même si c’est pour d’autres raisons que dans les années 90, d’optimisation des images, des contenus. Mieux optimiser son site web, pour moins occuper d’espace (sur un serveur) inutilement, pour moins solliciter le réseau. Mais à la différence des années 90, il n’est pas question pour autant que cette évolution se fasse au détriment de l’expérience utilisateur ou à l’encontre du niveau d’exigence auquel l’internaute s’est habitué.
Il faut penser un site dans son ensemble et prendre en compte tous les aspects d’un site internet, depuis sa conception jusqu’à son hébergement.
C’est justement là qu’intervient l’écoconception.
L’écoconception, qu’est-ce que c’est ?
L’écoconception, c’est la prise en compte, dans tous les aspects d’un site web, de son impact sur l’environnement. Les aspects sont nombreux et les solutions existent (de plus en plus) :
La conception : pensons des sites conçus pour leurs utilisateurs ! Des fonctionnalités qui ne sont pas utilisées, des outils surdimensionnés sont autant d’éléments consommant de l’énergie… pour rien.
La création : optimisons les contenus ou faisons différemment (voir l’exemple 1). Les images doivent être adaptées à l’appareil qui permettra de les visualiser. Une image jpeg destinée à être visualisée sur un écran 4 K n’a pas vocation à être affichée sur un smartphone. Le mot-clé ici est “responsive design”. Autre exemple : il est tout à fait possible de réduire une photo pesant 3 Mo pour le web sans perdre en qualité.
La créativité des graphistes vient aussi apporter des solutions : un traitement artistique sur les photos d’un site peut donner un cachet particulier, tout en optimisant le poids des visuels (exemple 1).
L’évolution des technologies, peut aussi venir en renfort pour répondre à cette problématique avec de nouveaux formats d’image moins gourmands :
le SVG (exemple 2).
L’hébergement :
Des sociétés mettent à disposition des serveurs alimentés par des énergies renouvelables pour un hébergement “vert”.
La conception :
Pensons des sites conçus pour leurs utilisateurs ! Des fonctionnalités qui ne sont pas utilisées, des outils surdimensionnés sont autant d’éléments consommant de l’énergie… pour rien.
La création :
Optimisons les contenus ou faisons différemment. Les images doivent être adaptées à l’appareil qui permettra de les visualiser. Une image jpeg destinée à être visualisée sur un écran 4 K n’a pas vocation à être affichée sur un smartphone. Le mot-clé ici est “responsive design”. Autre exemple : il est tout à fait possible de réduire une photo pesant 3 Mo pour le web sans perdre en qualité.
La créativité des graphistes vient aussi apporter des solutions : un traitement artistique sur les photos d’un site peut donner un cachet particulier, tout en optimisant le poids des visuels .
L’évolution des technologies, peut aussi venir en renfort pour répondre à cette problématique avec de nouveaux formats d’image moins gourmands : le SVG.
Des petits pas dans la bonne direction
Tous les efforts pour limiter ou contenir cette consommation d’énergie sont louables. Le premier pas est bien d’avoir conscience que l’internet a un impact important sur l’environnement et que des solutions existent à notre échelle pour aller dans le bon sens : le sens d’un internet durable et respectueux des générations futures !
Et Ogham dans tout ça ?
Ogham a toujours eu l’écologie au cœur de ses engagements alors, ensemble, soyons conscients de l’importance de mobiliser tous nos efforts dans ce sens.
Personne ne sait à quoi ressemblera l’internet de demain, mais si nous voulons un internet plus responsable, plus humain, plus durable, cela devra passer par une évolution des pratiques en profondeur, pour mettre l’éco-conception au centre de toutes les décisions.
Nos équipes se sont formées à l’écoconception et la notion de cycle de vie. Nous sommes en mesure de réaliser un audit de votre site afin de mesurer sa performance environnementale et d’identifier les leviers d’actions à mettre en œuvre pour un site plus « responsable ».
Ogham a pris cette direction et nous sommes certains que vous la prendrez avec nous !